Développer l’accès à l’éducation….Un moyen de lutter contre la maltraitance des enfants.

En dehors des objectifs scolaires, la directrice et son équipe ont pu, en 2021, développer et mettre en œuvre des actions : une formation pour l’ensemble du personnel via le dispositif QUAPEM (Qualité de l’Accueil en Protection de l’Enfance à Madagascar) mené par SOS VILLAGES D’ENFANTS à Madagascar ayant pour but l’amélioration de l’accueil et de la protection des enfants. Il s’agit de mettre en place un dispositif d’accompagnement qui doit permettre aux centres concernés de se mettre en conformité avec les normes et standards adoptés au niveau national, ainsi qu’aux bonnes pratiques internationales d’accueil. Tous ces centres sont agréés par le ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme et répondent à des critères juridiques et éthiques.

Projet de construction de 2 classes sur Akanisoa. Ce projet de construction de 2 classes, n’a pas pour objectif premier d’obtenir plus de frais d’écolage (scolarité) qui augmenteraient les ressources de l’orphelinat, même si cet aspect n’est pas négligeable. La construction de 2 classes supplémentaires constitue, avant tout, un moyen d’arriver à un objectif de développement durable (dans le domaine de l’éducation).

En effet, la directrice d’Akanisoa, Alisoa, pour lutter contre la pauvreté et la maltraitance des enfants (particulièrement des filles), désire intégrer le projet Kilonga (*).

Le projet Kilonga (projet soutenu par les organisations internationales, et les fonds européens) entend lutter contre la maltraitance des enfants, notamment contre la prostitution. Dans ce contexte, l’éducation des enfants a un rôle important à jouer.

Les bons résultats obtenus par les enfants qui suivent les cours en externe dans cet orphelinat, les frais d’écolage particulièrement bas dans un quartier où 60 % des enfants concernés sont issus de familles défavorisées, font que la qualité de l’enseignement de l’école de l’orphelinat d’Akanisoa est reconnue.

En parallèle de l’augmentation de la capacité d’accueil, la directrice aimerait offrir un cadre plus adapté et permettre le dédoublement des classes (séparer CP et CE1 notamment).

Très pratiquement, il s’agirait de construire un autre bâtiment avec 2 classes supplémentaires et créer une cantine, pour les externes.

Dans ce type de projets, il faut plusieurs sources de cofinancement – L’orphelinat, pour sa part, apportera le terrain.

(*) Projet kilonga : Aperçu de la situation du travail des enfants à Madagascar

L’exploitation des enfants à Madagascar demeure un problème dans le contexte socio-économique du pays. Les pires formes du travail des enfants (PFTE) se trouvent presque exclusivement dans le secteur informel, qui représente une grande partie de l’économie du pays. Ce secteur souffre d’un manque de revenus et d’emploi stable, situation qui est à la fois source et conséquence du travail des enfants La population malgache souffre d’une faiblesse d’éducation et d’emploi, avec seulement 66% ayant atteint l’enseignement primaire, et un taux d’emploi de 64,6%. Dans l’étude de D. et F. Roubaud Coury sur l’état des lieux de travail des enfants, le nombre d’enfants travailleurs a été estimé à 1,9 millions en 2000. Ce nombre a été modifié à 1.870.000 en 2007 selon l’Enquête nationale sur le travail des enfants (NSCL). 82% des enfants économiquement actifs, (soit l’équivalent de 1.534.000 enfants) travaillent dans des conditions dangereuses et 22% d’entre eux effectuent des travaux dangereux (NSCL, 2007). Les enfants travaillent à plein temps, généralement de 5 à 6 jours par semaine.