Samedi 1er novembre 2014
Les danses de la veille nous ont reboostés !
Dès 6h 00 du matin, Hajalala, Njaka, Patrice et Philippe s’apprêtent à aller faire les dernières courses au marché. Vincent, toujours armé de son appareil photo, se joint au groupe. Une certaine fébrilité est palpable…Zen les amis !
Il est vrai que nous avons invité plus d’une centaine de personnes aujourd’hui et il va falloir assurer !
Une surprise ce matin : notre membre et ami Soloniaina, venu lui aussi de France, nous a rejoints.
A notre arrivée à l’orphelinat, Madame Berthe et toute son équipe sont déjà à l’œuvre. Dans la cour, on installe le barnum, les bancs, les chaises joliment habillées pour la circonstance pour les invités de marque. Les ballons colorés, ramenés de France, ajoutent un côté plus festif encore au décor. La journée s’annonce belle et il fait déjà très chaud.
En cuisine, Danielle, Christiane, Laura et Muriel terminent la préparation des tartes. Les garçons gonflent (sans pompe !) plus d’une cinquantaine de ballons qu’ils ont ensuite emprisonnés dans une des salles de classe. Les préparatifs ont bien rempli la matinée. Après un déjeuner rapide, nous retournons à notre hôtel pour mettre nos “beaux habits”.
Retour à l’orphelinat à 13h 30. A notre descente du bus, une nuée d’anges bleus nous accueille avec des cris de joie. Patrice ne peut cacher une petite larme quand deux enfants le prennent par la main et que d’autres lui sautent au cou. Les enfants ont revêtu leurs plus beaux habits : chemise bleu ciel en satin et pantalon foncé pour les garçons ; robe longue de même couleur et de même matière, ceinture noire pour les filles, qui – pour l’occasion – ont eu le droit de mettre du rouge à lèvres. Nous sommes émus et tout simplement éblouis !
Petit à petit, les invités se mettent en place. Une certaine inquiétude se lit sur les visages car le vent se lève et les nuages noirs s’amoncellent au dessus de nos têtes. Justine, notre vice-présidente,vient de Tana et n’est pas encore arrivée ; l’heure avance “moramorament”…Il faut commencer la cérémonie sans elle.
Comme dans quasiment toutes les inaugurations à Madagascar, on débute par un culte qui dure près de 45 mn. Madame Berthe traduit aux amis français la prédication du pasteur. Les premières gouttes de pluie “bénissent” ce temps de recueillement.
Ont suivi respectivement les discours des présidents du Comité de l’Eglise FLMAA, de SOS Madagascar, des représentants de la circonscription scolaire et de la commune urbaine d’Antsirabe.
L’allocution en langue malgache de Vincent, notre président, a été très vivement applaudie. Notre ami Philippe a immortalisé cet instant par un film.
Maintenant est venu le moment d’inaugurer matériellement les deux salles de classe. Le pasteur dit quelques mots. A mon tour maintenant…L’émotion me sert la gorge car cette inauguration signifie, qu’une fois de plus, SOS Madagascar a mené à terme une action en faveur de la Grande Ile. Nous avions, dans le passé, réalisé de nombreux projets mais l’événement d’aujourd’hui nous touche tous plus particulièrement. Pourquoi ? Parce qu’à travers ces deux salles de classe, c’est l’action que Jean-Pierre David et Roland Haussmann ont menée, activement et avec beaucoup de conviction, au sein de l’association qui se perpétue. C’est un peu d’eux-mêmes qu’ils laissent et qu’ils inscrivent dans l’histoire d’Akanisoa. En donnant à ces deux locaux destinés à l’éducation des enfants le nom de chacun d’eux, SOS Madagascar a voulu ainsi concrètement les remercier. Christiane, la femme de Roland, coupe en premier le ruban vert-blanc-rouge de la salle “Haussmann Roland – CP2”. Hajalala, ami de longue date de Jean-Pierre, fait de même pour la salle “David Jean-Pierre – CP1”. Les larmes témoignent de notre trop-plein d’émotions. La prise de parole très touchante de Christiane clôt la partie officielle de la cérémonie.
Il faut vite effacer ce moment un peu triste et nostalgique ! Nous invitons les enfants à participer à un jeu dont la règle est la suivante. Dans les ballons, enfin libérés dans la cour, a été inséré un papier sur lequel le personnel d’E…a écrit un mot – soit en français soit en malgache – destiné aux enfants, afin de s’associer physiquement à cet événement. Muni d’un crayon, chaque enfant doit crever le ballon ; est gagnant celui qui y trouve un papier. C’est une véritable bataille qui est déclenchée ! Ca crie, ça court dans tous les sens ! Les vainqueurs arborent fièrement leur lot. Néanmoins, comme à “l’Ecole des fans”, tous les enfants sont gagnants !
Tous les enfants des deux classes, appelés chacun à leur tour, ont ainsi reçu une casquette au logo d’E…, un sac à dos garni de fournitures scolaires et d’un gilet réfléchissant. Ont été également remises aux collégiens et lycéens des sacoches.
Enfin ont été confiées aux instituteurs les fournitures non distribuées. Les officiels n’ont pas été oubliés : des blocs-notes leur ont été remis. Vincent prend les photos de tous ces sourires et visages ravis.
Cette remise de cadeaux a été écourtée précipitamment en raison de la pluie diluvienne qui s’est invitée. N’oublions pas que nous entrons dans l’été austral ! Catastrophe : les tartes et les gâteaux ont pris l’eau ! Tant bien que mal, nous essayons de sauver le buffet et ramenons le tout dans la salle de cantine décorée des guirlandes offertes par notre adhérente Perline.
Même peu présentables, les tartes aux fruits exotiques sont excellentes. Les gâteaux, ornés de crème, ravissent petits et grands. Nous levons les verres à ce moment tant attendu, à Roland et JP, à nous tous présents et à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce projet de classes. Justine est (enfin) arrivée ; elle nous apprend que la pluie l’a bloquée près de deux heures durant sur la route.
La nuit est presque là . Nous donnons rendez-vous à tous au lendemain midi…car la fête continue !