Voyage inaugural express

1ère journée

Arrivés à Akanisoa vers 9h, Elie, un jeune français en service civique et successeur de Samy et de Jérémie, nous accueille.
Mme Berthe, la Directrice, est fière de nous faire visiter le nouveau bâtiment, l’occasion de prendre nos premières photos.
À l’heure de la récréation, nous rencontrons une délégation de pasteurs norvégiens en formation, un pasteur malgache rencontré en 2014, et une candidate à la succession de Mme Berthe (elle deviendra la nouvelle Directrice).
11h30 : la cérémonie religieuse commence par des chants en malgache, des lectures du pasteur et de celles d’un enfant de l’orphelinat.
Les remerciements à SOS Madagascar et à chacun de ses membres sont nombreux.
Le pasteur évoque la montée de l’influence chinoise y compris à Akanisoa, laquelle se substitue à l’aide norvégienne.
Christiane et le pasteur ont ensuite procédé à l’inauguration, suivie de danses malgaches, puis chinoises.
Après une distribution de bonbons aux enfants, les personnes invitées ont pu partager un repas typique à base de riz, de côtes de porc bien maigres, de crudités suivi d’une banane mûre à point, le tout accompagné des jus naturels de corosol, persil, ou papaye.
Nous suggérons d’effectuer la visite du centre dans foulée.
Un certain nombre de points feraient bondir certains de nos membres, entre autres choses des descentes d’eaux pluviales très étranges (qui s’arrêtent à mi-hauteur), sans bidon de récupération d’eau, ou maintes vitres et un miroir d’armoire cassés.

Rien n’est joué pour le poste de direction d’Akanisoa. Mme Alisoa Razafy, maman de 3 enfants, a travaillé 5 ans au Crédit Agricole, enseigné pendant 3 ans, puis œuvré dans le secteur associatif agricole, et c’est avec le soutien de son mari qu’elle postule au poste de Mme Berthe.
Pour l’entrepreneur, nous devons être fermes avec lui, les tableaux ne sont pas lisses, le plafond n’est pas placé, et l’éclairage n’est pas opérationnel.
Madame Berthe voudrait un petit préau, mais ce n’est sans doute pas indispensable. Par contre, sécuriser les nouveaux locaux en plaçant des barreaux aux fenêtres semble fondamental.

2ème journée

Première étape, les courses pour trouver l’indispensable : au Score, près de la gare.

Des cahiers petit format ; pas d’ardoise “Velléda”, mais un modèle local ; 2 boîtes de craies …
Des serviettes hygiéniques locales, pour les filles de l’orphelinat afin que les plus grandes puissent aller en cours. Des brosses à dent, 27 tubes de dentifrice, 5 ou 6 paquets de grosses savonnettes, 5 peignes fins.

Changement d’enseigne : au Shoprit.
Environ 87 crayons à papier, 5 lots de 3 stylos (noir, bleu, rouge), 42 paquets de 2 stylos bic bleu, et 5 flacons de shampooing anti-parasite et 18 serviettes de toilette.

On se dirige vers un bâtiment appelé le “mess de l’infanterie”. Surprise, plein de petites échoppes de lapidaires, la spécialité de la région…

Un bonjour à Denis qui apporte tellement d’aides dans l’avancement des travaux de l’orphelinat, par ses connaissances techniques. C’est le propriétaire de l’éco-lodge “Les Chambres du Voyageur”.
Nous abordons ensemble les problèmes d’Akanisoa, et il évoque une école pour laquelle il a fait construire 3 classes supplémentaires. On l’invite à solliciter prochainement monsieur Anselme (le menuisier) pour 2 lits supplémentaires non superposés. Actuellement des garçons de 12 et 13 ans dorment dans le même lit. Ce n’est pas possible !

Retour à Soa Guest House sous une petite averse… Il est bien temps de faire des comptes et de rédiger quelques messages. La valise de Christiane devrait être à Antsirabe vers 18h. Elle avait été égarée à l’aéroport.

18h – Il fait nuit, il est temps de la récupérer. Les rues d’Antsirabe ne ressemblent plus à rien, jamais nous n’avions connu cela à Antsirabe. C’est maintenant une collection complète de tous les nids… Nids de poule, de canards, d’oies, d’autruches, d’hippopotames, d’éléphants, de baleines…… Malgré tout, la valise est enfin là.

3ème journée

Vers 10h, nous retournons à Akanisoa pour redistribuer les achats de la veille.
Mme Berthe reçoit une personne des services sociaux pour signer un partenariat. Le gouvernement souhaite aider Akanisoa dans un proche avenir. En attendant, on refait un tour de l’orphelinat et des différentes classes.

Nous invitons ensuite Elie et les 4 maîtresses à découvrir nos achats.
Mme Berthe donne des cahiers de préparation aux maîtresses et un lot de stylos à chacune.
Nous signons le registre mentionnant ce que nous avons apporté au nom de SOS Madagascar même si ces achats sont à 95%, nos contributions personnelles.

Nous prenons ensuite la direction du grand marché. Notre premier achat, noir, sauvage et parfumé, est longuement négocié. Le fabuleux poivre sauvage de Madagascar sera revendu au Marché de Noël de Roissy-en-Brie, au profit de notre association.

Entre les poules, poulets, poussins, canes, canards, et dindons, nous achetons encore des cahiers, des crayons, de la colle, des ciseaux à bouts ronds… Nous ne trouverons pas de nouvelles ardoises “Velléda”. Sortis de l’impressionnant marché (par sa taille) nous passons au travers des étals de poissons séchés aux fragrances genre Nuoc-mâm bien fermenté.

Nous cherchons ensuite des ramettes à la demande d’Elie. Environ 4 € la ramette.

18h30, c’est l’heure de retourner aux Chambres du Voyageur. Les rues semblent encore plus truffées de nids de poule que la veille.

4ème journée

Avant le dernier petit-déjeuner au Soa Guest House, un ami de Christiane nous apporte 12 serviettes éponge. L’orphelinat disposera donc de 30 serviettes de toilette, dont 23 grandes.
Après les “au revoir” à  Soa Guest House, nous passons à la librairie catholique. Ils ont des livres intéressants, des petits fascicules de 4 ou 6 pages pour apprendre aux tous petits, et des fascicules bilingues malagasy/français.
Ils traitent de l’école, de la ferme, d’apprendre à compter, du dictionnaire, de la campagne, …
Nous en prenons 3 exemplaires de chaque. Pour les CE, ils ont une série de 4 livres tout en malagasy entre 40 et 60 pages. Enfin pour les plus grands, ils ont deux recueils bilingues très intéressants.

Encore un passage à Akanisoa. Fafara Samisaona, l’enseignante des CE, nous assiste lors de la distribution de nos achats d’hier et d’aujourd’hui. Quand on évoque la dizaine d’éponges pour laver les tableaux, je lui indique qu’elles ne dureront pas longtemps avec les nouveaux tableaux actuels. Le plafond, l’éclairage, les murs extérieurs et le lissage des tableaux noirs n’ont pas été exécutés correctement par l’entrepreneur. Il faudra intervenir auprès de lui.

Nous parlons des fascicules, je lui suggère de répartir entre CP1 et CP2, et l’orphelinat. Elle nous dit que pour les CE, elle en aurait besoin. Convenant peu après qu’à l’orphelinat, les fascicules ne résisteraient pas 10 jours avant d’être en morceaux, nous acceptons la requête de Fafara. Elle signe le registre.

Mme Berthe reste seule avec nous, elle remercie vivement SOS pour toutes nos aides. Nous parlons de sa passation de pouvoir, elle restera jusqu’en décembre (2019).
Nous évoquons sa retraite. Elle devrait percevoir 80 euros par mois.
Et nous quittons Akanisoa non sans avoir signé le registre et recommandé de ne jouer au ballon que dans le pré au fond du jardin…

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